- 2019 : Docteur de l’université de Grenoble – Spécialité Architecture
- 2013 : Diplômée en Architecture (Laurea Magistrale, Politecnico di Milano)
- 2011-12: Master 2 en échange à l’ ENSA Paris – Belleville
- 2010 : Licence en Architecture
- Membre du laboratoire depuis décembre 2014
- Histoire de l’architecture dans l’après Seconde Guerre Mondiale.
- Étude de l’aménagement du territoire alpin entre France et Italie.
- Croisements et confrontations entres cultures architecturales et systèmes socio-économiques différentes.
- Configuration et concrétisation d’un imaginaire par l’architecture.
Mots-clefs : architecture pour le loisir et le tourisme ; aménagement du territoire alpin ; frontière France-Italie; Trente Glorieuses
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- Depuis janvier 2015 : Contrat Doctoral du Ministère de la Culture et de la Communication du 01-01-2015 au 31-12-2017
Titre: L’architecture du loisir dans l’après Seconde Guerre mondiale. Le cas des Alpes franco italiennes
Directeur de thèse : Catherine Maumi ; co-directeur Emilio Faroldi (Politecnico di Milano)
Année d’inscription : décembre 2014
Résumé :
Dans l’après-guerre, en Europe, les architectes sont appelés à répondre au besoin de nouveaux espaces et infrastructures pour une société qui commence à ressentir les effets d’une période de prospérité et de croissance économique. A partir des années cinquante, les phénomènes tels que le tourisme, le sport et les vacances d’été et d’hiver se répandent, encouragés par les politiques du Welfare State qui, de différentes manières selon les pays, les rend accessibles aux masses, à travers une démocratisation du droit au loisir .
Cette recherche a pour but d’étudier ce phénomène, en se concentrant sur une région dans laquelle celui-ci se manifeste par une véritable transformation physique du territoire, ainsi que du tissu social et culturel. En effet, l’arc alpin voit, dans cette période, une intensification sans précédent de la construction des structures pouvant accueillir pendant certaines périodes de l’année un grand nombre de touristes en provenance des villes. On étudiera l’évolution de ce phénomène de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des années soixante-dix, qui marquent la crise de l’architecture moderne dans les montagnes et, en général, la fin de l’essor économique qui avait soutenu la croissance dans les Trente Glorieuses. La recherche se concentrera principalement sur les Alpes occidentales, en analysant la région de part et d’autre de la frontière franco-italienne. Partant du constat que l’environnement y est assez homogène d’un point de vue physique et géographique, on étudiera comment deux systèmes économiques et politiques et deux cultures architecturales ont apporté des réponses diverses à la demande de nouvelles installations vouées aux loisirs, allant jusqu’à engendrer des constructions différentes du territoire de montagne.
L’objectif de cette recherche vise en premier lieu à étudier comment les idées et l’imaginaire nés dans l’environnement urbain prennent forme en se confrontant à un contexte qui, de part la particularité de son paysage, se révélera être un test décisif, révélateur des intentions des concepteurs impliqués. Les projets seront analysés à la lumière des nouveaux concepts architecturaux et urbains qui se répandent à l’échelle internationale depuis les années 1960. Un deuxième aspect novateur de cette recherche est d’aller au-delà de l’étude d’une réalité nationale en prenant comme instrument de connaissance la comparaison. Enfin, pour étudier la révolution que la culture du loisir, du tourisme et du sport opère dans les zones de montagne, il faut observer le phénomène dans toute sa complexité.
L’étude d’une réalité historique trouve son plus grand intérêt dans l’aide à la compréhension profonde de notre présent. Pour cette raison, la recherche prendra en compte l’état actuel des centres touristiques alpins pour vérifier l’actualité du modèle face à l’évolution de la demande de l’utilisateur, aux changements climatiques, aux nouveaux standards écologiques et environnementaux. Dans cette recherche nous choisissons de nous interroger sur les stratégies à adopter dans l’intervention sur l’existant, en particulier pour les sites où les bâtiments sont reconnus comme faisant partie du patrimoine historique à préserver.