Le laboratoire MHA organise une journée d’étude portant le titre « l‘image performative« , le lundi 22 mai 2023 de 14h à 17h. La rencontre se déroule à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble.
Thématique :
Aujourd’hui, les images se multiplient, se démultiplient jusqu’à, semble-t-il, n’être plus que les particules d’un flux constant, déconnectées d’une réalité qu’elles auraient à décrire ou à renseigner. L’aura de l’image semble toujours plus menacée, tout comme sa capacité à traduire le monde et à le transformer. Face à ce constat, il nous paraît important de revenir sur la place de l’image dans certaines pratiques contemporaines où cette dernière conserve ou retrouve son caractère opératoire en s’inscrivant dans un processus de conception et de fabrication qui permet – ce sur quoi nous nous attacherons plus particulièrement – un développement dans les trois dimensions.
Les champs de l’architecture, du design, des arts visuels sont familiers de ces multiples passages par des phases de figuration et de représentation bi-dimensionnelle qui impliquent littéralement l’activation d’ «une surface inscrite» (image, trace, texte…); définition qui, en évitant la polysémie persistante du terme « image » et dépassant la question de la mimésis, permettra justement d’en ré-interroger la nature.
C’est une réflexion sur cette part opératoire de l’image et de divers champs d’inscription que nous souhaitons continuer lors de cette journée d’étude. L’image, la surface inscrite, comme forme intermédiaire et transitoire du projet (d’architecture, de design ou artistique) qu’il nous faudra étudier, en fonction des techniques auxquelles elle sera associée et aux opérations conceptuelles qui en feront la source, une étape, un mode d’action dans l’élaboration de la forme.
Cette instabilité de l’image, la perte de sa pérennité est amplifiée à l’ère numérique. À la surface de l’écran, l’image, désormais immergée parmi de multiples autres formes de contenus et au contact d’applications et logiciels divers, est potentiellement activable. Elle se diffracte, se manipule, se modèle, transite d’un support à l’autre, devient un ensemble de données qui se matérialisent en diverses modalités. Elle ne peut plus être considérée que comme un objet achevé, mais plutôt comme une source que différents processus peuvent déployer en d’autres modalités d’inscription, en texte, en son ou en volume. D’un autre côté, l’image peut naître du geste, d’un dispositif technique, ou d’un jeu de transcriptions numériques, être la forme visible et visuelle d’une genèse plus globale.
Téléchargement du livret de la rencontre : Livret des participants
Lieu :
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
https://goo.gl/maps/BMxTvLU837UsTQak8
Programme :
13h45 : Accueil
14h00 : Ouverture
Philippe Marin
Professeur (MHA, ENSAG-UGA)
14h05 : Introduction
Anne Faure
Docteure en Arts Plastiques (MHA, ENSAG-UGA)
David Wolle
MCF (MHA, ENSAG-UGA)
14h15 : Traces de codes
Julien Rippinger
Architecte, doctorant (AlICe, ULB)
14h45 : Le dessin à l’état d’aire
Laëtitia Bischoff
Critique d’art, doctorante (LESA, Aix-Marseille Univ.)
15h15 : Les limites de la matière numérique
Simon de Diesbach
Artiste
15h45 : Perspectives de l’apprentissage profond « imageto- image » et « text-to-image » au sein du processus de conception en design
Gwenaëlle Bertrand
Maître de conférences en design, co-directrice du département Arts Plastiques (ECLLA, UJM)
16h15 : Conclusion et synthèse de la journée
Comité d’organisation :
Anne Faure
Docteure en Arts Plastiques,
MHA, ENSA Grenoble
David Wolle
Maître de conférences
MHA, ENSA Grenoble
Artiste
Camille Lesouef
Docteure en Histoire de l’Art,
Ingénieure de Recherche,
MHA, ENSA Grenoble
Philippe Marin
Prof. HDR, MHA,
ENSA Grenoble
Soutien :
Projet soutenu par la SFR Territoires en réseaux