De la recherche architecturale, urbaine et paysagère aux pratiques alternatives face à la crise écologique et sociale
Cette journée consacrée à la recherche architecturale, urbaine et paysagère souhaite mettre en lumière son rôle central dans le développement de pratiques de conception spatiale alternatives. Depuis quelques années, encouragée par les politiques publiques, elle est, en effet, devenue un levier pour tenter de répondre aux enjeux écologiques et sociaux contemporains.
Les différents temps de cette journée (conférences, table ronde et posters) s’attacheront à déplier les modalités selon lesquelles elle peut renouveler des pratiques soucieuses de relever les grands défis contemporains, tels que la justice sociale, la transition écologique et la résilience urbaine. Il est désormais reconnu que la production industrielle de l’architecture et l’aménagement du territoire — à travers l’étalement urbain sous forme de tissus pavillonnaire, de grands ensembles et de villes nouvelles, le long d’infrastructures de transport rapide ou d’autres grands travaux — contribuent directement à accentuer la crise environnementale en détruisant les habitats, en artificialisant les sols (…). Cet aménagement a aussi relégué les plus pauvres vers les périphéries, loin des équipements publics, souvent exposés aux plus fortes pollutions des zones d’activités ou autoroutes. (Lefebvre H. 1968, « Le droit à la ville», Harvey D., 2008 « Rebel cities»).
Cependant, les mesures déjà prises n’ont pas eu l’impact escompté. Les normes HQE, les bâtiments bas-carbone ou encore les trames vertes et bleues, bien que nécessaires, n’ont pas suffi pas à enrayer l’étalement urbain ou l’épuisement des ressources.
Les projets de rénovation urbaine (ANRU, PRU…), s’ils visaient à améliorer la qualité de vie des habitants les plus démunis, ont parfois abouti à les chasser de leur propre quartier en y augmentant le coût du foncier ou encore à fractionner et privatiser les espaces publics, réduisant leur liberté de mouvement. (Ouassak.F, « Pour une écologie pirate »).
Si l’invention de nouvelles modalités de projet parait plus que jamais urgente, comment la recherche architecturale, urbaine et paysagère peut-elle y contribuer ?
Programme :
9H00 – 9H20 : Accueil
9H30 – 10H00 : Introduction
Thomas Spiegelberger, Directeur ENSAG, PhD, HDR, chercheur
10H00 – 10H55 : Vers un usage raisonné des matériaux : L’architecture
comme source de solutions durables. Marlène Leroux, Architecte urbaniste, Docteure en architecture, Associée fondatrice de l’Atelier Archiplein
10H55 – 11H30 : Projeter des lieux de subsistance en milieu urbain pour
répondre à la crise socio-écologique. Baptiste Haour, Architecte, Docteur en architecture, Laboratoire AE&CC, Sapienza Université de Rome département de Planification, Design et Technologie de l’Architecture
11H30 – 11H45 : Pause
11H45 – 12H20 : De la fonction utopique du projet d’architecture par temps de crise : Expérimentations, recherches et prospectives de Chanéac, Pascal Hausermann et Claude Costy. Mélina Ramondenc, Chargée des actions éducatives au CAUE RM, Docteure en architecture, Chercheure associée au laboratoire MHA
12H20 – 14H00 : Pause déjeuner
14H00 – 14H35 : La conception du logement à l’expérience des sonorités : COLEXSON. Charlotte Laffont, Architecte HMONP, Docteure en architecture, Chargée d’études et de recherches, Laboratoire AAU/UMR CNRS 1563/CRESSON
14H35 – 15H30 : La critique pour le temps long du projet de paysage. Denis Delbaere, Paysagiste concepteur, Fondateur de l’agence l’Interlieu, Professeur à l’ENSAPL, Chercheur au LACTH, Directeur du collectif scientifique LIKOTO
15H30 – 15H45 : Pause
15H45 – 16H45 : Table ronde
16H45 – 16H55 : Mot de remerciements
16H55 – 18H00 : Présentations des posters et Pot dans la grande galerie