Au regard des thématiques prioritaires du Ministère de la Culture, nos travaux contribuent à faire avancer le front de la connaissance sur le thème de la « création, créativité, innovation » et d’autre part sur celui des « territoires, du développement durable et de l’intégration ».
Notre expertise en matière patrimoniale permet un renouvellement des connaissances historiques et matérielles des éléments patrimoniaux, celles-ci sont mises au service des enjeux de conservation (recherche sur l’histoire des sanatorium) tout autant qu’à la mise au point de dispositifs de valorisation du patrimoine immatériel (fonds documentaire de Pierre Saddy).
Par ailleurs les modalités d’instrumentation numérique de conception et de fabrication sont explorées pour mettre au point de nouveaux procédés, en explorant les méthodes de fabrication numérique et robotique, ou encore pour identifier de nouvelles pratiques, en lien avec l’usage des données ouvertes ou en explorant les nouveaux lieux et les nouvelles formes de la conception. Ces questions sont envisagées avec des préoccupations éthiques et esthétiques, dans une perspective créative en envisageant les modes de détournement et d’appropriation, pour participer à former de futurs concepteurs agissant de manière réflexive et consciente.
Nos démarches visent à répondre aux défis sociétaux, et dans un contexte d’urgence climatique nous rapprochons nos travaux des priorités scientifiques nationales et européennes en matière de « conception et de rénovation d’espaces urbains durables ». Cette appréhension de la ville durable s’accompagne du dépassement de la seule performance énergétique pour envisager la ville dans sa globalité et sa complexité. La prise en compte des multiples composantes du métabolisme urbain et des interactions entre ces éléments pourraient accompagner des scénarios de développement et de rénovation plus durables. Face aux risques d’une trop forte quantification de nos environnements cognitifs et de notre cadre de vie, nous cherchons à favoriser une « société innovante, intégrative et adaptative ». Ces questions passent par une démocratisation des savoirs, elles prennent place dans une société assumant ses mutations techniques, dans laquelle les acteurs de l’acte de construire intègrent les démarches d’innovation, dans laquelle ces derniers s’approprient de manière réflexive et créative les techniques. L’usage des données pourrait ainsi contribuer à de nouvelles interprétations ou de nouvelles connaissances, une société ouverte pourrait autoriser une participation des citoyens à la vie publique et aux prises de décision collective. Cette société intégrative donne une importance à l’étude des cultures, la connaissance des arts, des sciences et des techniques.
A travers une recherche fondamentale nous structurons une connaissance à partir d’une analyse historique dont la mise en perspective facilite l’appréhension des enjeux contemporains. Une approche appliquée nous permet d’envisager des réponses aux défis sociétaux, en construisant des relations avec les acteurs socio-économiques, en envisageant le transfert des connaissances et l’appropriation des techniques. Cette démarche nous permet d’organiser une connaissance qui pourra alimenter les politiques publiques, les politiques de formation, les stratégies de réhabilitation ou de planification, ou encore de contribuer à la mise au point de techniques et d’outillages pour la conception et la fabrication du cadre bâti.