La thèse de Halimatou Mama Awal
intitulée: La métropole-village(s) contemporaine de Ouagadougou Explorer les potentiels d’un territoire, supports de processus de projet architectural
sera soutenue publiquement le lundi 12 janiver à 14h, dans l’amphi haut de l’ENSAG,
préparée au sein du Laboratoire de recherche Les Métiers de l’Histoire de l’Architecture, édifices-villes-territoire, école nationale supérieure d’architecture de Grenoble, dans l’école doctorale 454 Sciences de l’Homme, du Politique et du territoire.
Devant le jury composé de :
– Mme Catherine MAUMI, Professeur, ENSA Grenoble (Directrice de thèse)
– M. Jean ATALI, Professeur, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais, Rapporteur,
– Mme Dominique ROUILLARD, Professeur, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais, Rapporteur
– M. Alan MABIN, Professeur, University of Pretoria, Examinateur
– M. Hubert GUILLAUD, Professeur, École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, Examinateur
– M. Pierre-Claver HIEN, Professeur, Institut Nationale des Sciences des Sociétés (INSS), Examinateur
Résumé
La ville africaine s’étale et intègre les villages environnants en devenant métropole. Que ce soit le mouvement des ruraux vers les villes ou bien de la ville vers la campagne, ces phénomènes inquiètent les spécialistes. La pensée traditionnelle du monde qui opposait ville-campagne, ville-village, ville-brousse, n’est plus d’actualité. Les réalités du territoire sont devenues autres. Quels sont les outils qui nous permettent de lire ces nouvelles réalités? Comment opérer ce changement de «lunettes» que nous propose Bernardo Secchi pour lire et écrire la «ville contemporaine»? Pour nos recherches, nous considérons Ouagadougou comme un véritable observatoire. L’objectif est d’apprendre des lieux d’initiatives où se construisent de nouveaux modes de vie dans des dynamiques imprévues. Aujourd’hui, la capitale burkinabé est caractérisée par une double identité foncière. Une organisation foncière publique importée de la pensée coloniale dite « lotie », et une organisation foncière informelle issue de la culture villageoise dite « non-lotie ». À force de coexistence, le développement de métropole n’a t-il pas engendré d’autres phénomènes, avec des degrés et des intensités variés de planification et de spontanéité? La rencontre des deux modes opératoires ne définit pas un rapport dual, mais un intervalle. Dans ce contexte, le « village » entendu dans sa dimension sociale et communautaire devient, en milieu urbain, générateur d’espaces communs. Les structures communautaires testent les possibles et inventent la métropole au quotidien : elles rendent flexible toute forme de planification. Ainsi, nous formulons l’hypothèse que l’étude de la « Métropole-village(s)» de Ouagadougou peut amener à de nouvelles connaissances permettant la création d’outils de compréhension des territoires urbanisés contemporains.
Mots clés :
Ouagadougou,Villes d’Afrique Subsaharienne,Village,Espaces partagés,Architecture Spontanée